Pour son deuxième article sur ColorfulMinis, Max’Ouille nous présente le jeu Fantasy.

Fantasy_large01

Voici un petit jeu que j’affectionne particulièrement : Fantasy. L’idée de parler aussi de ces petits jeux, les Pocket Games, m’est apparue comme évidente. Souvent ils sont peu onéreux, nécessitent peu de mise en place et restent très intéressants.

Sans doute parce qu’ils sont plus accessibles, notamment auprès de proches qui seraient juste des joueurs occasionnels. On en parle peu souvent et pourtant on y joue fréquemment. En cherchant bien, chacun a un de ces petits jeu dans sa ludothèque. Vous l’aurez compris, j’aime (aussi) beaucoup ce format.

Fantasy qu’est ce que c’est ?

Fantasy est un jeu crée par Sylvie Barc, illustré par Franck Dion et édité par Asmodée.

  • Un jeu pour 2 à 4 joueurs, accessible aux joueurs de 7 à 77 ans aux règles très simples.
  • Un petit jeu de cartes aux illustrations bien soignées :
  • Une mécanique très interactive, ludique et « Fun ».
  • Un « Pocket Game » qu’on peut emmener partout.

La mécanique du jeu

Le jeu de base contient 7 races différentes, constituées de 8 individus chacune. Chaque joueur commence avec une main de 5 cartes et piochera une carte à chaque début de tour.

A chaque tour, on posFantasy_large02e obligatoirement une carte de peuple et on applique son effet (si les conditions sont réunies).

Chaque carte de peuple ainsi posée nous rapporte un point. A la fin de la partie, le joueur ayant la plus grande valeur de points grâce à ses peuples, gagne. Mais rien n’est figé.

Le piment du jeu réside dans le fait qu’il vous sera très dur de garder votre assise du début à la fin. Si vous avez une grosse main et donc beaucoup de possibilités, vous attirerez l’attention des autres joueurs. Un « Korrigan » leur permettra de vous piquer deux cartes de votre main au hasard. Pire encore, un « Lutin », vous obligera à échanger votre main bien garnie avec celle d’un adversaire moins bien lotie…

Si vous avez développé un gros « board » avec beaucoup de points, vous vous exposez là encore aux convoitises de vos adversaires. Une « Dryade » viendra piquer une de vos carte peuple pour l’ajouter à celui de son propriétaire. Le « Farfadet » lui, vous obligera à échanger votre place avec celle d’un adversaire…

Vous l’aurez vite compris, à chaque situation, il existe une réponse via un peuple. Chaque peuple a donc ses forces et ses faiblesses. Chaque partie est différente. Mais il faut bien reconnaître que dans cette version de base, après quelques parties le sentiment qui prédomine c’est la frustration.

Le jeu est très bon, les illustrations simples mais bien léchées donnent vraiment envie et c’est important pour un jeu constitué uniquement de cartes. La mécanique aussi est simple mais tellement ludique et intuitive. Pour autant le résultat est beaucoup trop chaotique pour que le jeu en l’état soit intéressant.  Effectivement les fins de parties se résument trop souvent à une bataille primaire et quelque peu stupide à coup de Farfadets et de Lutins. Si vous avez la main et jouez le dernier Farfadet qui vous permet de prendre le plus gros « board », vous gagnez. Bref, cet opus laisse un gout d’inachevé et semble appeler une suite ou une extension.

Ça tombe bien il y en a une, elle aussi à 10 euros… Tout de même assez séduit par le jeu, je me suis laissé tenté par cet investissement et je n’ai pas du tout regretté !

Fantasy II : L’extension

fantasy-extension-fantasy-ii-p-image-249746-grande

Avec cette extension le jeu s’équilibre complètement. Les différents ajouts (listés ci dessous) ne vous donnent plus le luxe de garder tel ou tel peuple pour la fin de partie.  La part de « Fun » reste intacte, le jeu reste très interactif, et l’aspect chaotique peut être maîtrisé en jouant intelligemment. Trois nouvelles races apparaissent les « Garous » les « Ogres » et les « Hommes ». Des bières font leur apparition pour « divertir » les hommes et annuler leur pouvoir un moment. Petit clin d’œil rigolo, comme pour signer le fait que le jeu ne se destine pas qu’aux enfants.

Chaque peuple voit apparaître un Sanctuaire qui lui correspond. Cette carte vient doubler les points du peuple en question et donnera une raison de plus à vos adversaires pour prendre votre place…

 

carte3carte1

A noter que le nombre de cartes double avec l’extension et que par conséquent la durée des parties s’allonge également. Il vous faudra une bonne 20′ de minutes pour une partie, ce qui reste un bon compromis : ni trop long ni trop court.

Limitations :

les + :

  • Le plus gros atout du jeu : son accessibilité. règles très simples, jeu très ludique et mécanique très interactive. Entre amis ou en famille, Fantasy trouvera toujours sa place.
  • Une très grande durée de vie et une belle profondeur. Fantasy, c’est une nouvelle partie à chaque fois. Selon comment les joueurs jouent et leur expérience de jeu, la partie se déroulera différemment.
  • Des illustrations vraiment soignées qui donnent réellement envie de jouer.

Les – :

  • Clairement le jeu ne se suffit pas à lui même : il faut l’extension.
  • Le prix : 10 euros pour la boite de base, 10 de plus pour l’extension et au moins 10 autres si comme moi vous trouvez ça dommage de jouer à un beau jeu de cartes sans « sleever » les dites cartes… au total il vous en coutera autour de 30euros. On s’éloigne bien du budget des « pocket game » ou « apéro game » dont la force est avant tout le prix, et c’est dommage.
  • Pourtant présenté sur la boite comme jouable de 2 à 4 joueurs, difficile d’envisager une partie à deux joueurs. Le jeu prend tout son sens à 3 ou 4.
  • Le Thermoformage, petit coup de gueule qui pour le coup n’est pas spécifique à Fantasy. Impossible de rentrer les cartes dans la boite une fois les cartes sous pochettes. Quel dommage, la boîte, elle aussi est jolie et le dessin bien léché. Le tout pour des économies d’échelle ?

En définitive, Fantasy a su s’imposer dans ma ludothèque comme un jeu référence, voire peut être un classique. Des amis sont là, on mange un morceau, on boit un verre et on a pas prévu de jouer. Encore moins de se lancer dans une grosse installation. Puis l’idée surgit : « Un petit Fantasy ? » Hop, on lance une partie. Après on enchaîne sur un autre petit jeu, puis un autre…

On retiendra juste qu’à chaque fois, lors de ces soirées jeux improvisées, l’élément déclencheur c’est Fantasy. Et ça, ça veut dire beaucoup…