Pour ce treizième article du calendrier de l’avent 2017, MrK continue sa série de masterclass avec cette fois-ci, le traitement de l’or en Métal Non-Métallique. Accrochez-vous, et méfiez-vous des apparences !
Faut que ça brille encore plus… L’argent c’est bien, mais en ces temps reculés faisant la part belle au Bling-Bling l’Or c’est mieux !
Un peu de théorie…
Tout le monde le sait, l’or c’est vert. C’est même vert-bleu pour être plus précis.
Oh, je vous vois me pointer du doigt en vous gaussant, m’accusant d’avoir suivi les cours d’art sous l’effet de produit stupéfiant…
Et bien non, nous avions, avec mes camarades, de la morale, de l’éthique ! Nous ne buvions que du tourbé fumé supérieur pendant les cours et oui l’or, curieusement, est bien vert !
Sans trop rentrer dans les détails, ce très noble matériau se compose d’une sorte de plasma dont le rayonnement, contrairement aux autres métaux, est visible dans notre spectre.
Plasma visible, spectre qui lance des rayons… au secours ! Mulder ?! oO
Ok, ne cherchez pas…
Ne cherchez pas « Mulder » si vous n’avez pas 40 ans et ne cherchez pas pour l’or qui, pour résumé, est vert et brille jaune orangé.
Ok, mais on s’en fout un peu ?
Justement non et c’est même cela qu’il faut comprendre pour aborder le NMN Or. Contrairement au NMM Acier qui peut être réalisé uniquement au blanc et au noir, l’or demandera toujours un enrichissement plus conséquent en couleur.
Je ne vais pas ressortir tout le laïus de notre environnement, mais le ciel est bleu et les ombres que nous percevons sont bleues. Il y a donc toutes les raisons pour avoir des ombres vertes.
Quand on regarde de l’or on perçoit une masse jaune / orangé avec des reflets… blanc surement comme l’argent !
et non, ça, c’est plutôt du jus d’orange…
Et avec du vert ??
Avec du vert on se rapproche beaucoup plus, ce n’est pas encore tout à fait le rendu souhaité, mais nous avons déjà une base intéressante.
On réchauffe un peu avec de l’orange entre le vert et le blanc.
Le blanc est atténué, remplacé par de l’ivoire ou du jaune clair.
On finit éventuellement par un réchauffement jaune pour plus de bling. Libre à vous ensuite d’utiliser ce spectre en le resserrant un peu pour obtenir un or plus clair et plus lumineux.
Pour résumer, nous avons une lumière jaunie, jaune paille dégradant rapidement vers un jaune puis un ocre orangé pour mourir sur des ombres en vert foncé.
jaunie -> mourir… (Toi, né(e) en 2021, c’est comme Mulder, ne cherche pas…)
Voici 2 illustrations, celle de gauche utilisant une palette plus verte, moins réchauffée et celle de droite utilisant la dernière palette, plus chaude et plus resserrée >
Remarquez, également, que le point de lumière n’est pas aussi diffus que sur d’autres métaux, je dessine plutôt un point blanc cassé et ensuite je fais un dégradé jaune/vert ou orangé vers mon ombre.
Si vous n’êtes pas encore convaincu que l’or est compliqué à représenter, il suffit de regarder l’offre de Citadel depuis quelques années :
Pour l’argent : Leadbelcher / Ironbreaker / Runefang Steel / Stormhost Silver,
Pour l’or : Balthasar Gold / Screaming Bell / Warplock Bronze / Retributor Armour / Gehenna’s Gold / Auric Armour Gold / Hashut Copper / Fulgurite Copper / Sycorax Bronze / Brass Scorpion / Skullcrusher Brass / Runelord Brass / Liberator Gold…
Certaines de ces teintes sont destinées au bronze et au cuivre, je vous l’accorde, mais il suffit de faire le tour des tutoriels de TMM (True Metallic metal / Peintures en pigment métallique) pour les retrouver toutes et même de les voir mélangées aux argents et à toutes sortes de shades.
Un peu plus de PRATIQUE !
Maintenant que nous savons que c’est plus compliqué et que nous étions déjà attristés à l’idée de concevoir la mise en oeuvre d’un NMM acier, nous avons un peu le souffle coupé…
à l’idée -> souffle coupé… (Celle là aussi est très mauvaise, désolé… et non, jeune, toujours pas de recherche !)
Je dirais oui et non.
Oui, car il faut fortement enrichir, utiliser plein de couleurs et de teintes, faire des longueurs de dégradé différentes, varier au maximum…
Et Non, car finalement, sur notre petite figurine où il faut tout exagérer, il est finalement plus évident d’obtenir un résultat probant facilement.
Intéressons-nous à la méthode facile.
Comme expliqué dans la partie théorique nous avons besoin d’un vert sombre qui se dégrade jusqu’au jaune.
Nous avons de la chance, puisque le noir n’existe pas (pas plus que le blanc), nos pots étiquetés « noir » sont en fait remplis de bleu très foncé !
La base de notre or est alors simplissime, du jaune avec du noir. Non seulement ce mélange va devenir vert, mais plus il sera sombre plus il sera vert/bleu et c’est exactement ce que nous voulons.
La teinte du « jaune » de base importe peu, du vert clair à l’orangé quasiment toute la gamme fonctionne ; Les jaunes / orangés donneront un or plus chaud et les jaunes / verts un métal plus froid. Cependant, privilégiez les teintes qui, mélangées à du blanc, tirent vers le jaune.
Exemples de schéma :
GW > Abbadon black – Balor brown – Screaming skull
Scale 75 > Black – Peanut butter – Purity white
Vallejo > Model color Black – Scrofulous brown – Fundation white
Vallejo > Model color Black – Japan uniform – Fundation white
Vallejo > Model color Black – Japan uniform – Gold yellow – Fundation white
L’autre avantage, et pas le moindre, c’est la mise en oeuvre du blanc. Cette teinte est compliquée à poser pour diverses raisons, mais ici la pose est simplifiée.
Soit on considère les reflets jaunes ce qui signifie « pas de blanc », soit on l’utilise par petites touches très faciles à poser avec la pointe du pinceau.
Sur l’exemple ci-dessus je suis parti d’une base Model color Black + Japan uniform sur une sous-couche noire.
Je suis venu appliquer de petits points blancs que j’ai ensuite recouverts avec un glaze de Peanut butter pour former les reflets jaunes et réchauffer mon métal.
J’ai fini en accentuant les reflets, sur une zone plus restreinte, par de nouveaux petits points blancs.
Finalement, hormis le glaze, il n’y a pas de dégradé et ça, c’est une excellente nouvelle !
Concernant la pose de lumière et les techniques de dégradé, ils sont similaires à ceux de l’acier et vous les trouverez sur l’article précédent.
Pour continuer > Masterclass de peinture du NMM acier sur la figurine
En résumé :
Du vert foncé, du jaune, du blanc.
Pas d’obligation de dégradé
Plein de variétés suivant le jaune de départ
Suivez ces conseils et encore plus important ne les suivez pas !