Dans ce pas-à-pas, je vous propose ma recette pour traiter la peau des Iron Golem.
But : obtenir un rendu qui évoque une peau maladive, pâle, avec des nuances de gris, de chair, de vert pâle et de violet.
Etape 1 : sous-couche
Je pars sur une sous-couche de Mechanicus Standard Grey car sa teinte de gris sombre sera idéale pour l’ensemble de la figurine. Par ailleurs, cette sous-couche est plus facile à appliquer qu’un Corax White (elle granule moins) et elle sera plus rapide à traiter en étape 2 que du Chaos Black car moins sombre (plus rapide à monter en lumière).
Etape 2 : couches de base
J’applique deux couches successives de Rakkarth Flesh (ou Pont Royal Navy 986 chez Prince August), cette teinte entre le blanc cassé et le gris servira de base pour la peau. Nous allons dans les étapes suivantes apporter des nuances pour approfondir son rendu, la rendre moins plate, et augmenter ainsi le réalisme.
Lors de cette étape, il est important de bien appliquer deux couches fines et diluées, en attendant bien que la peinture sèche entièrement entre les deux applications. Le but est d’obtenir une couche aussi uniforme et matte que possible.
Etape 3 : Filtre vert pâle, pour l’aspect blafard.
On applique une couche très diluée de Waaagh Flesh (si vous hésitez, mélangez à du medium pour une transparence plus facile à appliquer). Attention, il faut être très léger, on ne veut pas faire la peau d’un gobelin ! Appliquer le lavis uniformément sur toute la surface. En séchant, le gris prend une teinte verdatre, très légère et les creux des muscles reçoivent une première nuance d’ombres vertes.
Etape 3 : Mains, Pieds et coudes en violacé.
Pour plus de réalisme, on va simuler l’afflux sanguins sur les extrémités du corps. Les mains sont très souvent serrées autour d’une arme, et les pieds nus sont plus rouges que le reste du corps. Les coudes également. L’idée est de casser l’aspect uniforme de la peau, pour ajouter en réalisme.
On mélange un peu de Contrast Magos Purple avec du Contrast Medium (1 pour 2 environ). Ensuite, on applique ce mélange sur les zones à traiter. Pour fondre le dégradé, une fois le lavis appliqué, nettoyer le pinceau et estomper la zone frontière vers l’intérieur.
Une fois cette couche sèche, on peut accentuer la couleur violacée à l’envi, avec un nouveau passage, par exemple sur les coudes.
Etape 4 : Ombres et unification de la teitne
Voici la dernière étape. Elle va nous permettre d’augmenter le contraste et d’apporter une nouvelle nuance de couleur chair tout en ombrant les creux de manière douce.
On applique un mélange de 2 pour 1 de Contrast Medium et de Contrast Gulliman Flesh sur l’ensemble des parties peau. Cela va également aider à fondre les dégradés des zones violacées.
Etape 5 (optionnelle) : Eclaircissements
On peut très bien s’arrêter à l’étape 4 (c’est d’ailleurs ce que je fais pour les figurines standard). Mais si vous voulez aller plus loin et approfondir encore le contraste, vous pouvez faire quelques éclaircissements.
Pour cela, on reprend le Rakkart Flesh initial, légèrement dilué, et on applique des traits fins sur les reliefs les plus saillants. Pour les zones violacées, on peut faire de même avec un mélange de Screamer Pink et de Rakkart Flesh.
Etape 6 (optionnelle) : Lining
Cette étape est également facultative, et assez délicate. Elle augmentera drastiquement la lisibilité de votre figurine, mais n’est pas nécessaire pour un rendu tabletop.
L’idée est de réaliser un trait de noir pur sur toutes les zones limitrophes entre la peau et une autre couleur. Ainsi, on appliquera ce lining sur la zone de délimitation d’une plaque d’arumure en contact avec la peau par exemple, ou sur des sangels de cuir posées sur le torse, sur les coutours d’un casque sur le crâne, etc. Mais on n’appliquera pas ce lining sur deux zone de la même couleur.
C’est une étape délicate, car si votre trait est trop épais ou trop irrégulier, le rendu donnera l’impression de tâches. Mais s’il est fin et régulier, votre figurine sera très nette et bien contrastée. Si on regarde avec attention, les figurines officielles de GW sont traitées de cette manière, c’est ce qui leur donne cet aspect si net (entre autre).
Pour ma part, pour faciliter cette application, je l’applique une fois que la peau est terminée et avant de peindre les autres parties (plus en relief). J’utilie pour cela le Contrast Black Templar qui présente un avantage double :
1. il est très liquide et s’applique donc très facilement, un simple passage de la pointe du pinceau suffit.
2. il est très mat, bien plus qu’un Nuln Oil qui reste malgré tout transparent.
Avec un peu de pratique, on trouve le coup de main. L’astuce est de se concentrer sur la partie encore non peinte et de faire un mouvement net. En gros, ne pas chercher à peindre la peau, mais la partie supérieure.
Ici, j’en ai profité pour peindre toutes les parties en noir, car cela accentuera l’effet de contraste avec la peau une fois ces parties traitées.