Si vous vous intéressez au background des jeux auxquels vous jouez, et que l’univers de Warhammer 40k vous est familier, vous avez certainement entendu parler de Horus Heresy (ou l’Hérésie d’Horus en Français).
Cette série de romans (publiés par Black Library, filiale de Games Workshop) nous narre le récit quasi biblique d’Horus, fils de l’Empereur, Primarque parmi les Primarques, maître de guerre, qui se retourne contre son père, séduit par les promesses du Chaos.
La série prolifique compte plus de 30 volumes et face à ce déluge de texte, on est en droit de se poser la question de la qualité du récit avant de se plonger dans ce marathon de lecture.
Voici mon sentiment sur la question.
Horus, l’ange déchû
Pendant mes dernières vacances, je me suis en effet lancé dans la lecture de l’Hérésie d’Horus, en commençant par le commencement, c’est à dire l’origine du retournement d’Horus. Il s’agit des quatre premiers romans : L’Ascencion d’Horus, les Faux Dieux, la Galaxie en Flammes et La Fuite de l’Eisenstein.
J’ai aimé ces quatre premiers tomes car même s’il ne s’agit pas là de grande littérature, l’histoire comporte une intrigue qui a un intérêt : comment Horus, maître de guerre totalement dévoué à la protection de l’Empire va-t-il en arriver à se déchaîner contre ses anciens frères ?
Les quatre livres racontent une même histoire et constituent en fait un arc de narration complet, qui commence par l’apogée d’Horus en maître de guerre, guidant les Space Marines à travers l’espace pour terrasser les ennemis de l’humanité, jusqu’à la première des trahisons tragique : le bombardement de la planète Istvaan V. Lorsque cet arc est terminé, il est désormais clair et officiel aux yeux de tous qu’Horus a été corrompu et qu’il est désormais l’ennemi le plus redoutable de l’Empire.
Suite de la saga
Par contre, lorsque l’on commence le tome 5, une désagréable sensation de perdition s’installe : l’histoire semble recommencer ailleurs, avec d’autres personnages, le moment temporel n’est pas clair, nous ne savons pas réellement où nous en sommes dans la chronologie.
On avance, on saute des pages, on essaie d’accrocher mais on n’y parvient pas. On comprend alors qu’il ne faut pas chercher une suite chronologique dans ces 30 romans, car il s’agit bel et bien d’un chaos total, dans le récit, mais aussi dans la narration (et c’est bien plus embêtant) !
En réalité, l’hérésie d’Horus, après le tome 4, est un ramassis de « Bolter Porn » sans aucun intérêt narratif. Chaque arc est une succession de descriptions de trahisons, de carnages et de tueries, avec quasiment aucun personnage féminin (ça me semble important de le noter) et extrêmement peu d’intrigue.
J’ai essayé de lire plusieurs arcs (dont celui sur la bataille de Calth pour me plonger dans le thème du jeu Betrayal at Calth) mais rien n’y fait, c’est trop vide au niveau du scénario, je ne peux vraiment pas trouver de plaisir à lire le récit d’une succession de tirs de bolter et d’explosion de grenades à plasma…
Alors, on lit quoi au final ?
Ma conclusion sera simple : lisez les quatre premiers tomes, vous aurez une histoire intéressante et bien ficelée, dans l’univers de 40k (30k en fait). Mais une fois le quatrième tome terminé, passez à autre chose, votre temps sera mieux utilisé ailleurs, c’est certain !
Merci pour cet article, j’hésitais avant de me lancer dans ce marathon! 4 tomes, c’est gérable et je vais les commencer dès l’année prochaine 😉
Tu me diras si tu as aimé, moi j’avais assez apprécié ces quatre premiers tome, et j’ai été d’autant plus dessus de la suite…
Bonne lecture !
[…] La firme a récidivé en novembre dernier avec Betrayal at Clath, un jeu d’initiation au wargame où deux joueurs peuvent s’affronter sur la base de scénarios évolutifs, dans l’univers de 30k cette fois-ci (période Horus Heresy). […]
re-bonjour. J’ai lu les 4 premiers tomes… avec plaisir. On voit effectivement le retournement d’Horus se produire progressivement et c’est plutôt bien fait.
Le 4ème tome est en fait la même histoire que le 3 mais vue par un autre personnage. Même si c’est un peu une redite du 3, c’est sympa de le voir sous un autre angle, notamment avec la genèse de l’inquisition en toile de fond. En tout cas, merci pour la recommandation!
Merci pour ton commentaire ! Ravi que ça t’ait plu également. Du copup, si jamais tu en lis d’autres que tu trouves intéressant, n’hésite pas à me dire car à part ces quatre tomes, je n’ai vraiment trouvé aucun autre roman qui m’a captivé dans la série…
Tu les as vraiment tous lu? Moi j’avoue que je n’ai lu que le premier mais vraiment trop espacé dans le temps. Faudra que je m’y remette. Par contre pour avoir lu certains romans de Warhammer 40K je peux dire que je suis relativement déçu. Meme si certains passages de certains bouquins sont bons ça ne tient malheureusement pas toute l’histoire et ça fini par être très lourd à lire. De plus, chez Black Library ils ne savent pas mettre une fin à une histoire, il faut toujours sortir la suite de la suite… Bref, déçu c’est le mot ! La collection a par contre de très belles reliures qui orneront magnifiquement bien les étagères d’une chambre de geek mais qu’il faudra tout de même penser à dépoussiérer 😉
Je n’ai absolument pas tout lu, mais uniquement les quatre premiers tomes 🙂 Et passé ces tomes, qui constituent une histoire complète et assez prenante, le reste m’a laissé de marbre.
Je te rejoins entièrement, 90% de ce que sort Black Library mérite le sobriquet de « Bolter Porn »…
Mais ces quatre premiers tomes ont le mérite de raconter « Horus » et j’ai bien aimé cette histoire.