Presque chaque mois qui passe voit son projet de jeu de figurines Kickstarter apparaître, et il faut avouer que certains sont parfois moins attirants que d’autres.
Ce n’est pas le cas du jeu Nova Aetas qui a réussi à retenir mon attention grâce à son originalité. Je vous propose de regarder ce projet de plus prêt.
Entre jeu de rôle et jeu de plateau
Chez Ludus Magnus Studio, les esprits fusent et si on se penche un peu sur le système de jeu de Nova Aetas, on ne peut que saluer les idées originales.
La ligne directrice du jeu est d’adapter au plus près l’ambiance et l’immersion d’un jeu de rôle sur une table de jeu avec des figurines. Le tout jouable entièrement en solo… L’ambition est élevée et les bonnes idées ne manquent pas.
J’aime particulièrement le fait que les actions des personnages ont un coût en temps qui dictera quand, dans la séquence de jeu, le personnage pourra jouer à nouveau. Le temps est matérialisé au moyen d’une grande horloge (l’Horlogium) dont chaque section peut contenir des marqueurs « personnages ». L’aiguille bouge d’un pas à chaque tour, et les marqueurs bougent eux en fonction de l’action effectuée. Très astucieux !
On retrouvera également une dimension très proche d’un jeu de rôle grâce au mode campagne, natif dans le jeu et à la progression importante des personnages, qui vont pouvoir suivre un véritable plan de carrière.
Le jeu lui même se compose de missions que l’on joue au sein d’une campagne, qui donne une trame narrative globale à l’ensemble. Les héros vont évoluer dans l’Italie de la renaissance, et une carte représente dans quelle ville ils sont. Chaque mission correspond donc à un zoom sur un lieu donné, permettant de jouer ce qui s’y passe.
Chaque mission aura un objectif principal, s’inscrivant dans la narration de la campagne, mais les héros pourront également jouer une mission secondaire, sorte de petite quête qui leur permettra de gagner des objets ou des compétences intéressantes.
Tous les éléments d’un véritable jeu de rôle sont donc bien là, mais dans un cadre prévu pour jouer seul ou à plusieurs avec un plateau et des figurines, sans maître de jeu. J’adore l’idée…
Une IA dynamique
L’intelligence artificielle qui pilote les personnages non joueurs est elle aussi astucieuse : chaque personnage a un score de « menace » qui augmente à mesure que celui-ci affecte les ennemis en jeu. Plus le personnage va freiner les ennemis, plus sa « menace » va grandir. Principe intéressant là aussi : les ennemis auront toujours tendance à cibler en priorité un ennemi plus menaçant qu’un autre, façon brillante de représenter la renommée du héros, et à quel point il s’attire les foudres de ses opposants !
De plus chaque ennemi aura sa propre stratégie et ses propres objectifs, ce qui donnera des activations des PNJ assez variées.
Renaissance Fantastique
Autre point original : la thématique. Plutôt que de nous servir un énième univers imitant pâlement les contrées de Simérie ou de la Terre du Milieu, nous plongeons cette fois dans l’Italie de la Renaissance, enrobée de magie.
Bien que sceptique au début, j’avoue avoir été séduit par l’optique de croiser Léonard de Vinci dans une quête, ou même d’affronter la garde du Vatican dans une mission politico-religieuse. Et que dire des magnifiques centaures qui surgiraient dans les forêt de Sicile ? Peindre ces pièces-là sera un régal, à n’en pas douter !
Là encore, saluons l’originalité.
Backers ?
Alors, la grande question : je back ou pas ? Dans l’absolu, je ne devrais pas hésiter, mais j’ai déjà deux projets Kickstarter en cours (Conan et Endure the Stars), et je m’étais promis de ne pas prendre plus de deux projets KS à la fois…
Dilemme… Aidez-moi !
Ce jeu répond aux critères habituels, beau jeu de figurine et jouable solo… Je serais toi, je craquerais! 🙂
Laisse-toi allez, craque … héhéhéhéhé (je suis le diable !!!)