Depuis que je me suis remis à peindre des figurines, je me concentrais essentiellement sur la qualité « table top ». C’est à dire une qualité de peinture correcte, propre, mais ne nécessitant pas trop d’heures de travail. L’idée étant de peindre des figurines par dizaines pour pouvoir réaliser la totalité d’une boîte de jeu, donc en moyenne une trentaine de pièces.
Le Table-top
Les techniques « table-top » sont assez simples à acquérir, avec un peu d’entrainement et d’attention on fini par réussir à faire des figurines satisfaisantes.
On peut résumer le table top en quelques principes de bases : utiliser une shade pour les ombrages, éclaircir une fois ou deux maximum les reliefs, et bien faire attention à réaliser des aplats de peinture propres (ne pas « déborder »).
En gros, aucune technique avancée n’est utilisée : pas de dégradés, pas de peinture en main libre (« free hand »), ou pas …. d’OSL.
On peut même accélérer les chaînes de production en utilisant des bombes de sous-couche de la couleur principale de la figurine. En table top, c’est légal !
L’Object Source Lightning
Mais qu’est-ce que c’est que ce terme barbare ? L’OSL désigne une technique de simulation de la lumière projetée par un objet présent sur la figurine.
Il peut s’agir d’une torche tenue dans la main d’un personnage, qui projetera donc sa lumière sur son visage, ou d’une source lumineuse telle que la réserve de plasma d’un Space Marine (le cas qui m’intéresse ici).
L’idée est double : peindre au mieux un effet d’intensité progressive dans la lumière dégagée par la source, d’une part. Et simuler la lumière générée par la source sur la figurine elle-même d’autre part.
La difficulté majeure réside dans la capacité de peindre une teinte colorée sans remplacer la couleur originale, par exemple, simuler du vert sur du bleu. Si on utilise un vert trop épais, pas assez transparent, on n’aura pas du tout l’effet escompté, mais plutot la sensation qu’on a une tache verte en plein milieu de l’armure. Pas bon.
J’ai commencé par les yeux. J’avais envie de faire un effet de « Glowing Eyes » ou « yeux brillants » (ça pète moins en français) sur mon Space Marine.
Même si les yeux sont tout petits, les règles restent les même :
- effet d’intensité progressive sur la source
- reflets en teinte autour de la source
J’ai donc commencé par peindre les yeux dans un rouge sombre, presque tous les orbite, aves du Khorne Red, qui tire légèrement vers le bleu.
Ensuite, avec un Mephiston Red, lui plutot proche de l’orange, j’ai peint une fine ligne au centre de l’orbite.
J’ai ensuite utilisé du White Scar, pour peindre un trait encore plus petit vers le centre de l’oeil, par dessus le trait rouge. Je termine l’oeil en appliquant un glaze rouge, qui me lie tout ça.
Si l’oeil devient un peu trop rouge, je repasse une fine ligne de shade bleue tout autour de l’oeil, dans l’orbite. Tout ça me donne au final un oeil assez intense.
Il me reste a « éclairer » en rouge les pommettes en dessous des yeux.
Plusieurs essais m’ont été nécessaires. Au final je retient ces quelques règles:
- Ne pas succomber à la tentation d’utiliser une shade, sa texture trop liquide n’accroche pas assez les reliefs et vous perdez trop de contrôle pour appliquer la teinte où vous le souhaitez. Oublier la shade donc.
- Utiliser une couleur assez sombre et diluez là un peu avec de l’eau, ou mieux du medium. Il faut qu’elle soit liquide mais pas autant qu’une shade.
- Autre option : mélanger la teinte voulue à la couleur sur laquelle vous l’appliquez (ici du bleu ultramarine), et fait un très léger brossage à sec.
Je suis finalement arrivé à un résultat pas trop mal (même si on peut faire bien mieux).
Plasma light
Une fois les yeux terminés, je me suis également concentré sur l’amélioration du plasma gun. Tout d’abord en prenant soin d’ajouter de la profondeur aux couleurs vertes.
J’ai commencé par mettre une shade de vert, pour assombrir au global, puis carrément une Nuln Oil, pour avoir des teintes carrément noires dans les interstices du plasma.
Une fois sec, j’ai procédé par brossages à sec successif de verts, du plus sombre au plus clair, jusqu’au blanc au centre.
Ca a donné un bel effet et le plasma ressort bien mieux maintenant.
L’effet final a été de propager cette teinte verte sur les zones d’armures proche de la source. C’est le moment le plus fun : car on se projette un peu à la palce de la figurine, et on imagine où la lumière arriverait.
Dans ce cas, le bout des doigts, l’épaule et le visage.
Je pense qu’on peut faire encore mieux, mais je suis très satisfait du résultat pour un premier essai.