OrcQuest Warpath, une leur d’espoir ?

OrcQuest WarPath avait tout pour plaire. Du design graphique (somptueux et moderne), à la mécanique (Dungeon Crawler coop) jusqu’au thème (med-fan inversé : le joueur joue des orcs, les ennemis sont des humains).Mais, voila, Maze Games s’est perdue dans son propre donjon (si vous me passez l’expression) et le développement du projet a consommé tout le financement levé sur Kickstarter en 2018 (2200 backers), avant même que la production puisse démarrer.Maze Games s’est retrouvée contrainte de chercher un repreneur pour finaliser le jeu et la société Monolith s’est portée candidate.C’est désormais officiel (la news est tombée mercredi), Monolith reprend le projet et lancera une seconde campagne lors du dernier trimestre 2022 pour boucler la production.

Nouvelle Vague

C’est en quelques sortes un nouveau tour de table pour le projet, une seconde levée de fonds pour mener à bien sa réalisation.L’objectif de cette seconde campagne est de lever $200K via une collecte de nouveaux backers.C’est à cette seule condition que le projet pourra voir le jour, d’après Monolith. On constate en effet que la société a mis sur pieds une stratégie courageuse pour se donner les chances de réussir ce pari.1) Ce minimum de $200K couvrira les frais de packaging, d’acheminement et de production (le développement du jeu est terminé).2) Un pledge unique sera proposé pour simplifier la logistique et l’expédition, permettant des économies d’échelles (production en Chine à rapatrier sur des hubs en Europe et USA).

Et les anciens backers ?

Ils ne seront pas lésés, loin de là : cette seconde campagne de financement permettra notamment « à tous les backers de la première campagne de recevoir un all-in du jeu », quel que soit leur niveau de pledge.

Et les late pledges ?

Même punition. Les retardataires qui ont cru au projet et on pris le late pledge (110€) seront également concernés et recevront donc un all-in du jeu.

Et les Stretch Goals ?

Avec les Stretch Goals ma brave dame. On pèse et on emballe, c’est cadeau !

La TVA ? Les frais de port ?

La TVA n’a pas été collectée, elle devra l’être de même que les frais de port depuis les hubs locaux jusqu’au lieu de livraison du backer. Il faudra donc que chaque ancien backer s’acquitte de ces frais, estimés entre 50 et 60 € (on parle bien du all-in, dans tous les cas, d’où ce montant).

Où en est le projet à ce jour ?

Monolith nous informe que le développement est terminé (à quelques réglages près) et que les moules des figurines sont faits. Le travail en cours consiste essentiellement à optimiser le packaging et les extensions. Lorsque la campagne sera lancée, tous les fichiers seront prêts pour la production.

200 000 dollars

C’est donc ce qu’il faut collecter pour que ce jeu très original par bien des côtés puisse exister. Tout le mal que Colorfulminis lui souhaite !Votre humble rédacteur compte parmi les late-pledges et sera donc ravi, quelque part en 2024 probablement, de faire une review détaillée de ce jeu…

Pas contents

Ça râle beaucoup dans les commentaires de la campagne Kickstarter initiale. Les mécontents sont des anciens backers “all-in”, frustrés de voir que d’autres ayant investi moins qu’eux vont donc recevoir autant qu’eux.Frustration qui s’explique par le raisonnement suivant : ils ont investi plus, ils sont en droit d’attendre un « retour sur investissement » plus important…Mais… Kickstarter n’est pas un placement financier, ni une boutique en ligne, faut-il encore le rappeler ? Visiblement.Kickstarter est une plateforme de financement participatif qui comprend des risques dont le plus important est la perte pure et totale du montant investi. Ce qui, rappelons-le, était le cas où nous en étions avant que Monolith rentre en scène. Ces gens-là passent donc de l’état j’ai perdu tout mon all-in à je vais recevoir mon all-in. Et ce n’est pas une bonne nouvelle ? Well.« Le gain du voisin n’est pas ma perte. » Peut-être qu’il serait bon de méditer cette phrase.Monolith reprend le projet et lui donne une seconde chance de voir le jour, c’est, il me semble, le plus important ici, et pour ma part, je trouve que c’est une excellente nouvelle.