Dans cet article je vous propose d’aborder quelques techniques et astuces pour la peinture du feu.
Quelques principes
Avant de se lancer dans le vif du sujet, rappelons quelques principes de base qu’il conviendra de suivre pour obtenir un rendu réaliste, ou tout du moins, convaincant.
Le feu est une source lumineuse, il faut donc oublier vos habitudes classiques en matière de peinture de figurine : un lavis de shade dans les creux… ne marchera pas ! Au contraire, ici, le but est de simuler une source de lumière, il faut donc d’une certaine façon oublier les ombrages habituels.
Comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessus, le feu nous apparait dans une gamme chromatique allant du jaune vif au rouge sombre, dans une dominante de jaune primaire et d’orange. Plus on est proche de la source enflammée (en général, la base du feu, mais il faut réfléchir et se poser la question : d’où part le feu ?), plus la couleur doit tirer vers le jaune vif, voire le blanc-jaune. A l’inverse, plus on s’éloigne de la source, plus on s’approche de l’orange et du rouge, voire du noir.
Il nous faudra donc bien penser à respecter ces principes pour obtenir un rendu convaincant.
Sous couche
De même qu’il nous faut respecter la logique des couleurs expliquée plus haut, il nous faudra veiller (comme toujours avec les figurines), à maximiser notre contraste. Le feu (ou les parties enflammées de la figurine) sera la zone la plus vive, il conviendra donc d’avoir une couleur assez sombre sur le reste de la pièce.
Pour faciliter ce rendu, une technique consiste à partir d’une sous-couche noire, puis de rebaser les parties feu en blanc. Par ailleurs, cet article repose sur le principe d’une sous-couche blanche pour les partie feu.
Pour réussir à recouvrir rapidement une sous couche noire, on pourra utiliser la très bonne référence Grey Seer (Base) de chez Games Workshop. C’est un gris clair très couvrant. 2 couches légèrement diluée suffiront à bien couvrir votre noir.
Si les parties en feu sont très nombreuses (comme c’est le cas sur la figurine de cet exemple), on partira sur une seconde sous-couche blanche en pulvérisant vers les sources lumineuses, de sorte qu’elles soient toutes bien claires.
Ensuite, pour remonter encore la lumière, on appliquera deux ou trois couches diluées d’un blanc ivoire.
Peintures des flammes
Voilà, les étapes préliminaires sont prête, le plus amusant va commencer.
On applique un premier lavis de Contrast Iyanden Yellow (Citadel). Cette peinture est idéale pour le feu sur une base claire : elle va teinter dès la première couche en jaune primaire légèrement dégradé vers l’orange. On applique bien uniformément sur l’ensemble des parties feu.
Ensuite, on revient lorsque cette première couche est sèche, toujours avec le Iyanden Yellow, mais uniquement sur les parties supérieures des flammes, pour les tirer vers l’orange. On dégrade doucement en nettoyant le pinceau sur un papier absorbant et en revenant tirer la peinture à la zone de démarcation.
Deux couches de Iyanden Yellow on permis d’obtenir très rapidement une base intéressante, allant du jaune primaire à l’orange.
On va ensuite travailler cette base en apportant une couche de Contrast Gryph-Hound Orange à la pointe des flammes, afin de les colorer en orange plus sombre.
Enfin, on va corriger les zone d’imperfections en lissant les couleurs avec un jaune primaire et un orange vif dillué.
On pourra venir accentuer la source du feu avec des pointes de jaune mélangé à du blanc ivoire.
Le feu est terminé : le torse (source des flammes) est tiré jusqu’au blanc ivoire, les pointes des flammes dans le dos sont presque rouge.
Test de commentaire.